Contrôle de Gestion
Contrôle de Gestion
Comment 1 euro investi en qualité du management en rapporte 4 ?
Loading
/

34 écoutes

Partager

Comment 1 euro investi en qualité du management en rapporte 4 ?

Les recherches-interventions menées sur près de 1600 entreprises et organisations publiques en France depuis 1974 montrent qu’un euro investi en qualité du management en rapporte quatre, en moyenne, en surcroit de productivité. En effet les coûts cachés des défauts de management s’élèvent en moyenne à 20 000 euros par personne et par an. Ils s’expriment essentiellement en termes d’absentéisme, d’accidents du travail et de maladies professionnelles, de rotation excessive du personnel (difficulté à recruter puis à fidéliser les personnes), de défauts de qualité des produits et des services et d’écarts de productivité directe (provoqués par le manque de motivation et d’engagement).

Mots clés

Médias de la même institution

La problématique contemporaine du contrôle interne est celle de la qualité de son management. Certaines organisations souffrent d’un sous contrôle interne, qui ne permet pas de maîtriser les risques. D’autres, notamment dans le secteur public, d’un sur contrôle interne, dont la bureaucratie, l’excès de procédures, ou de leur utilisation déviante sont alors les symptômes. Ces défauts de management entraînant des coûts cachés gigantesques pouvant menacer la survie-développement de l’organisation. Quelles sont alors les clés d’un bon management du système de contrôle interne ? Il y en a deux essentielles : - la qualité de l’identification des risques via une cartographie des risques pertinentes et stimulantes, pour laquelle l’IA et les coûts-performances peuvent aider ; - la qualité de l’intégration des normes au sens large – celles imposées (comme les lois) ou celles créées (comme les procédures) pour maîtriser les risques – par le potentiel humain en charge de les faire vivre, et qui renvoie fondamentalement à l’humain et son comportement.
CAPPELLETTI Laurent - LIRSA-CNAM |
L’étude « Les métamorphoses du management à l’heure des transitions » co-réalisée par Maria-Giuseppina Bruna et Laurent Cappelletti présente des résultats de recherche de niveau macro – concernant la gouvernance et les structures des organisations - et de niveau micro – concernant les équipes et les comportements humains. Au plan micro l’étude identifie 6 grands leviers du management de proximité permettant aux entreprises de s’adapter aux transitions multiples : les conditions de travail physiques et psychologiques ; l’organisation du travail ; la communication-coordination-concertation et sens au travail ; la gestion du temps ; la formation et les carrières ; les valeurs et politiques d’entreprise et la mise en œuvre stratégique. Ces 6 leviers sont dès lors autant de domaines sur lesquels devrait porter en priorité l’attention des gouvernances et des managers, leurs stratégies et outils de gestion du potentiel humain.
CAPPELLETTI Laurent - LIRSA-CNAM |
Une approche socio-économique du management cherche à concilier les trois grandes familles de performances qui forgent la durabilité d’une organisation : la performance sociale (satisfaction au sens large du potentiel humain au travail), la performance sociétale (la qualité des externalités sur la Société et la nature) et la performance économique (résultats immédiats et investissements). Depuis les années 1970, en rupture avec les approches classiques tayloriennes, des approches remarquables en management et contrôle de gestion ont visé et vise à atteindre des modalités socio-économiques de management. A l’heure de la directive européenne CSRD de 2023 – Corporate Sustainability Reporting Directive – qui oblige les entreprises de l’UE de plus de 250 personnes à comptabiliser leurs résultats extra financiers, et qui dès lors les pousse à des modalités socio-économiques de management, nul doute que ces approches sont promises à un bel avenir.
CAPPELLETTI Laurent - LIRSA-CNAM |
L’ouvrage « Socio-Economic Approach to Management. Science-Based Consulting for Sustainability » publié en 2024 par Palgrave Macmillan du groupe Springer Nature est une première à deux égards. C’est la première fois depuis 50 ans et l’analyse stratégique de Michel Crozier qu’une théorie originale française en management est publiée par un éditeur académique de renommée mondiale à sa demande. C’est également la première fois qu’un ouvrage de synthèse est écrit sur l’Approche socio-économique du management (SEAM en anglais), centré sur ses trois dimensions – théorique, scientifique et performancielle – qui en font un modèle unique de consultance scientifique pour la durabilité.
CAPPELLETTI Laurent - LIRSA-CNAM |

Médias de la même thématique

Le contrôle capacitant (enabling control) est un modèle proposé en 2004 par les chercheurs Thomas Ahrens et Christopher Chapman et qui fait désormais partie des grands courants en contrôle de gestion. Il est dérivé des travaux de Paul Adler et Bryan Borys (1996) pour lesquels le modèle des bureaucraties capacitantes distingue deux types de formalisation des flux de travail : coercitive et capacitante. Son idée-force est de « permettre aux employés de mieux maîtriser leurs tâches ». Appliqué aux systèmes de contrôle de gestion, il constitue une voie d’analyse de l’équilibre entre efficience et flexibilité, valorisant la participation des employés dans leurs interactions avec les technologies de gestion.
BENOIT Benjamin - IAE Perpignan |
Articulé autour de quatre caractéristiques, le contrôle capacitant emprunte une voie facilitante, d’une part, qui interroge l’utilisateur en mobilisant les caractéristiques de transparence interne et transparence globale, et une voie habilitante, d’autre part, orientée vers la technologie formalisée de contrôle de gestion, qui est axée sur les caractéristiques de flexibilité et de réparation. La combinaison facilitante-habilitante confère la qualité capacitante aux dispositifs de contrôle de gestion.
BENOIT Benjamin - IAE Perpignan |
L'avènement du Big Data, fondé sur une utilisation et une exploitation massive des données et des algorithmes sophistiqués transforme radicalement la manière dont les organisations surveillent, évaluent et optimisent leurs résultats et performances. De tels changements dans les usages aussi bien individuels qu’organisationnels remodèlent et redéfinissent la façon dont s’exercent les systèmes de contrôle et de surveillance au sein des organisations. On parle ainsi, depuis la fin des années 2010, de contrôle algorithmique, correspondant à une forme de contrôle fondé sur un usage massif de données structurées et non structurées, sur l’utilisation d’algorithmes exploitant les données, et constituant un outil d’aide à la décision, qui par le biais du « machine learning », intègre des systèmes d’apprentissage automatisés.
VILLESÈQUE-DUBUS Fabienne - IAE Perpignan |
Le bilan comptable est un document clé qui offre une photographie de la situation financière d'une entreprise à un moment donné. Il est structuré en deux parties principales : l'actif, représentant ce que l'entreprise possède, et le passif, qui correspond à ce qu'elle doit. Les actifs se divisent en immobilisations (destinées à rester dans l'entreprise sur le long terme) et en actifs circulants (facilement convertibles en liquidités, comme les stocks, les créances ou la trésorerie). Le passif comprend les capitaux propres, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes. Le bilan permet d'évaluer la santé financière de l'entreprise en fournissant une vue d'ensemble de ses ressources et engagements. Il est souvent complété par d'autres documents financiers, tels que le compte de résultat, et des indicateurs financiers pour affiner l'analyse de la santé de l’entreprise.
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |

Découvrez nos podcasts