Dans une industrie de l’accompagnement entrepreneurial de plus en plus concurrentielle, les incubateurs font face à de nombreuses menaces. D’une part, les financeurs publics réduisent leurs dotations, et d’autre part, les entrepreneurs se détournent de l’incubation « traditionnelle » pour des modèles d’accompagnement concurrents plus en vogue (e.g. accélération, mentorat, coworking). Afin de mieux s’adapter à ces turbulences, les incubateurs font évoluer leur business model. Pour comprendre cette adaptation continue des structures d’accompagnement à leur environnement voire pour devancer la concurrence, les auteurs mobilisent la théorie des capacités dynamiques. Une étude de cas unique et longitudinale, réalisée sur une période de 14 mois et regroupant 32 entretiens, révèle que deux capacités dynamiques sont créées : une capacité à développer des modèles d’accompagnement et une capacité à intégrer des partenaires dans l’incubateur. Grâce à ces capacités, les auteurs démontrent que les incubateurs enclenchent un processus de transformation de leur business models fondé sur la combinaison de plusieurs modèles d’accompagnement. Une nouvelle génération de business models d’incubateurs semble émerger du fait notamment du développement d’un comportement entrepreneurial de l’incubateur, à l’instar de n’importe quelle entreprise.
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Au sein des écosystèmes entrepreneuriaux (EE), les structures d’accompagnement entrepreneurial (SAE) font face à un renforcement de la concurrence avec l’entrée de nouveaux acteurs. Pour préserver leur attractivité vis-à-vis des porteurs de projets, ces structures doivent renforcer leur légitimité. Pour autant, la question de la légitimité des SAE au sein des EE est absente de la littérature. Pour y répondre, la recherche s’appuie sur la théorie néo-institutionnelle et propose de considérer l’écosystème comme un champ organisationnel. L’article vise à développer une échelle de mesure, en nous concentrons sur les perceptions des entrepreneurs. En se basant sur la littérature et plusieurs études empiriques, nous avons validé une échelle de mesure de la LEE comprenant trois dimensions : utilitaire, existentielle et socio-économique.
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