Qu’est-ce que l’innovation publique ?

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L’innovation est publique est une expression de plus en plus utilisée par les organisations publiques sans que l’on sache toujours ce qu’elle recouvre. Pour dépasser les limites du Nouveau Management Public il s’agit d’inventer, de mettre en place et de diffuser outils et pratiques sur des champs relevant de l’intérêt général.
Cette innovation publique peut être numérique ou managériale et vise à mieux répondre aux besoins des usagers. Elle passe par des dispositifs connus et impulsés par l’Etat comme des lab d’innovation ou des strat-ups d’Etat. Elle peut être également le fait d’initiatives locales témoignant de l’agilité des collectivités.
Elle repose sur une implication et une acculturation très importante des agents du service public tout comme la participation des citoyens.

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La recherche-intervention est une méthodologie de recherche en sciences de gestion, en économie et en sociologie, qui appartient à la famille des recherches de terrain non-contemplatives. La recherche-intervention se distingue de la recherche-action, avec laquelle elle est souvent abusivement assimilée, par sa nature transformative à l'endroit des entreprises et des organisations étudiées, cela pour répondre à leurs objectifs de transformations. Ces objectifs de transformation que va donc chercher à atteindre le chercheur-intervenant, et qui vont donner lieu à ses observations, peuvent prendre place dans les grandes disciplines de la gestion : GRH, marketing, finance, contrôle de gestion, systèmes d'information, etc. La recherche-intervention est donc à la fois une méthode de conseil et de recherche, s’inscrivant dans le paradigme de la consultance scientifique, et qui permet au chercheur-intervenant de maximiser les impacts de ses travaux, vers les entreprises par ses interventions, vers les enseignants-chercheurs par ses publications.
CAPPELLETTI Laurent - LIRSA-CNAM |
02:44
La gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux désigne un mode de gestion des politiques publiques et des projets complexes qui repose sur l’articulation entre différents échelons de décision (local, régional, national, voire international) et la coopération entre une diversité d’acteurs publics, privés et citoyens. Contrairement aux modèles de gouvernance centralisés ou cloisonnés, cette approche reconnaît que les défis contemporains – comme la transition écologique ou la gestion des crises sociales – nécessitent une coordination entre plusieurs niveaux d’autorité et une implication active des parties prenantes. Inspirée de Duit et Galaz (2008), elle permet d’articuler des ressources et compétences variées pour répondre à des enjeux complexes. Selon Emerson, Nabatchi et Balogh (2011), elle s’appuie sur des processus et structures collaboratives impliquant divers acteurs au-delà des frontières institutionnelles et sectorielles. Cette gouvernance combine une coopération horizontale, entre organisations d’un même niveau, et verticale, entre différents échelons. Son objectif est de dépasser les logiques cloisonnées, favoriser l’innovation et mieux répondre aux besoins des citoyens.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
03:30
L’innovation publique collaborative désigne une approche de l’innovation dans le secteur public qui repose sur la coopération entre une diversité d’acteurs : administrations, citoyens, entreprises, associations et collectivités. L’innovation publique collaborative repose sur deux approches complémentaires : une dynamique top-down, où l’innovation est structurée et encadrée par des institutions et une dynamique bottom-up, où l’innovation émerge du terrain grâce aux agents publics et citoyens. Elle s’appuie sur quatre fondamentaux : des objectifs communs, une vision partagée, la création de connaissances sociales et une gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux. L’innovation publique collaborative crée de la valeur publique, reposant sur le leadership de certains acteurs, le dépassement des frontières organisationnelles et l’adaptation des services publics aux besoins réels des usagers.
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
04:06
Face à la complexité des enjeux sociétaux, les politiques publiques innovantes peinent à se déployer localement. Pour répondre à ce paradoxe, notre travail cherche à déterminer les pratiques institutionnelles “piliers” pour disséminer une politique publique sociale innovante. Cet article se situe dans la lignée de l’innovation publique et du post New Public Management. Il s’inspire des recherches sur les collaborations écosystémiques dans le secteur public complétées par le cadre théorique du travail institutionnel qui met en évidence les pratiques de collaboration pour l’innovation mises en œuvre par les différentes parties prenantes. Nous avons mené pendant 2 ans une étude de cas longitudinale d’un projet multi-acteurs et multiniveaux qui déploie dans un territoire rural la politique nationale de lutte contre les violences intra familiales. Notre recherche met en évidence une mobilisation différenciée des leviers et des pratiques institutionnelles en fonction du type d’acteurs et de leur position dans l’échelle territoriale. Elle pointe en creux l’impensé concernant certains acteurs aux frontières.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |

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Cette recherche analyse la transformation digitale des entreprises industrielles sur le temps long, en s’appuyant sur le cas de l’industrie automobile. Elle montre que la digitalisation, amorcée depuis plusieurs décennies, s’inscrit dans une dynamique historique complexe. L’étude adopte une approche systémique et prospective, révélant six grandes périodes de co-évolution technologique. Elle souligne que la transformation digitale est à la fois continue et marquée par des ruptures, influencée par l’articulation produit-service-processus. L’ouvrage invite à repenser les stratégies digitales avec une approche intégrative, multidimensionnelle et interdisciplinaire, en valorisant l’expérience passée pour mieux accompagner les mutations futures.
FABBE-COSTES Nathalie - IAE Aix-Marseille Graduate School of Management |
La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions d’ici 2030, imposant aux entreprises de revoir leurs pratiques. Tous les entrepreneurs doivent intégrer ces enjeux pour se conformer aux normes, innover, financer leurs projets, améliorer leur image et optimiser leurs coûts. L’ouvrage *Entrepreneuriat* (FNEGE Management décarboné, EMS, 2024) propose un cadre théorique et pratique pour initier les étudiants à l’entrepreneuriat décarboné. Structuré en deux parties, il aborde les bases de l’entrepreneuriat, l’impact de l’écosystème, le financement, la création, la reprise et l’intrapreneuriat, avec études de cas, exercices et QCM.
LAMETA Nathalie - FNEGE |
ALEXANDRE Laurice - FNEGE |
L’injonction à innover toujours plus et toujours plus vite est paradoxale : les innovations passées ont souvent contribué à aggraver les crises écologiques, géopolitiques, sociales et financières que nous connaissons aujourd’hui. Pour comprendre ce paradoxe, ce livre raconte comment s’est formée une culture de l’innovation, fondée sur la croyance que l’innovation est la condition de progrès économiques, environnementaux ou sociaux, et qu’elle est associée à des valeurs positives telles que la créativité et la liberté d’entreprendre. Ce livre montre que cette vision enchantée est en réalité dangereuse : elle mésestime les face sombres des innovations qui sont d’autant plus difficiles à repérer qu’elles se manifestent avec retard, au moment où elles sont diffusées à grande échelle. Comment innover autrement pour éviter ces effets indésirables et contribuer à une société plus soutenable ? Le livre explore deux pistes de réflexion complémentaires : la responsabilisation des innovateurs sur les conséquences à long terme de leurs projets ; les potentiels d’innovation plus sobres fondées sur la transformation des modes de vie, de consommation et de production, compatibles avec les limites planétaires et les besoins des générations futures.
AGGERI Franck - FNEGE |
L’autorité, définie comme le pouvoir légitime et accepté, a trois sources distinctes, selon Max Weber. Tout d’abord, l’autorité charismatique émane de leaders exceptionnels inspirants, comme un fondateur charismatique dirigeant une start-up. Ensuite, l’autorité traditionnelle repose sur des normes transmises de génération en génération, illustrée par une entreprise manufacturière avec une culture façonnée par des pratiques anciennes. Enfin, l’autorité rationnelle-légale, fondement des organisations modernes, s’appuie sur des règles formelles, avec un exemple concret d’un employé obéissant à son supérieur hiérarchique en vertu de la position de ce dernier. Ces sources d’autorité peuvent se chevaucher et un manager aura tout intérêt à faire appel à ces différentes sources pour assoir son autorité.
LE Patrick - NEOMA Business School |

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