Qu’est-ce que l’innovation publique ?

3110 vues

Partager

L’innovation est publique est une expression de plus en plus utilisée par les organisations publiques sans que l’on sache toujours ce qu’elle recouvre. Pour dépasser les limites du Nouveau Management Public il s’agit d’inventer, de mettre en place et de diffuser outils et pratiques sur des champs relevant de l’intérêt général.
Cette innovation publique peut être numérique ou managériale et vise à mieux répondre aux besoins des usagers. Elle passe par des dispositifs connus et impulsés par l’Etat comme des lab d’innovation ou des strat-ups d’Etat. Elle peut être également le fait d’initiatives locales témoignant de l’agilité des collectivités.
Elle repose sur une implication et une acculturation très importante des agents du service public tout comme la participation des citoyens.

Mots clés

Vidéos de la même institution

02:44
La gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux désigne un mode de gestion des politiques publiques et des projets complexes qui repose sur l’articulation entre différents échelons de décision (local, régional, national, voire international) et la coopération entre une diversité d’acteurs publics, privés et citoyens. Contrairement aux modèles de gouvernance centralisés ou cloisonnés, cette approche reconnaît que les défis contemporains – comme la transition écologique ou la gestion des crises sociales – nécessitent une coordination entre plusieurs niveaux d’autorité et une implication active des parties prenantes. Inspirée de Duit et Galaz (2008), elle permet d’articuler des ressources et compétences variées pour répondre à des enjeux complexes. Selon Emerson, Nabatchi et Balogh (2011), elle s’appuie sur des processus et structures collaboratives impliquant divers acteurs au-delà des frontières institutionnelles et sectorielles. Cette gouvernance combine une coopération horizontale, entre organisations d’un même niveau, et verticale, entre différents échelons. Son objectif est de dépasser les logiques cloisonnées, favoriser l’innovation et mieux répondre aux besoins des citoyens.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
03:30
L’innovation publique collaborative désigne une approche de l’innovation dans le secteur public qui repose sur la coopération entre une diversité d’acteurs : administrations, citoyens, entreprises, associations et collectivités. L’innovation publique collaborative repose sur deux approches complémentaires : une dynamique top-down, où l’innovation est structurée et encadrée par des institutions et une dynamique bottom-up, où l’innovation émerge du terrain grâce aux agents publics et citoyens. Elle s’appuie sur quatre fondamentaux : des objectifs communs, une vision partagée, la création de connaissances sociales et une gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux. L’innovation publique collaborative crée de la valeur publique, reposant sur le leadership de certains acteurs, le dépassement des frontières organisationnelles et l’adaptation des services publics aux besoins réels des usagers.
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
04:06
Face à la complexité des enjeux sociétaux, les politiques publiques innovantes peinent à se déployer localement. Pour répondre à ce paradoxe, notre travail cherche à déterminer les pratiques institutionnelles “piliers” pour disséminer une politique publique sociale innovante. Cet article se situe dans la lignée de l’innovation publique et du post New Public Management. Il s’inspire des recherches sur les collaborations écosystémiques dans le secteur public complétées par le cadre théorique du travail institutionnel qui met en évidence les pratiques de collaboration pour l’innovation mises en œuvre par les différentes parties prenantes. Nous avons mené pendant 2 ans une étude de cas longitudinale d’un projet multi-acteurs et multiniveaux qui déploie dans un territoire rural la politique nationale de lutte contre les violences intra familiales. Notre recherche met en évidence une mobilisation différenciée des leviers et des pratiques institutionnelles en fonction du type d’acteurs et de leur position dans l’échelle territoriale. Elle pointe en creux l’impensé concernant certains acteurs aux frontières.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
03:49
Le Contrat psychologique (PCO, Psychological Contract in Organizations) est une théorie et une méthode qui permet de mieux comprendre pourquoi, face à un même événement, certains percevront une violation contractuelle et d’autres, un simple ajustement. Fondé fin 1990 aux Etats-Unis, ces travaux en comportement organisationnel se développent dans les pays francophones à partir de leur traduction/adaptation en 2015. Le PCO décrit la complexité et la varité des engagements organisationnels : il est idiosyncrasique (personnel et biographique) mais aussi normatif, c’est-à-dire partagé par plusieurs individus dans une profession ; il est relationnel lorsque l’enjeu vise absolument à maintenir l’engagement ou à l’inverse purement transactionnel. Face aux problématiques de RSE (responsabilité sociétale des entreprises), respecter et gérer ces formes d’engagement contractuel améliorent la vie organisationnelle.
DE ROZARIO Pascale - LIRSA-CNAM |

Vidéos de la même thématique

La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions d’ici 2030, imposant aux entreprises de revoir leurs pratiques. Tous les entrepreneurs doivent intégrer ces enjeux pour se conformer aux normes, innover, financer leurs projets, améliorer leur image et optimiser leurs coûts. L’ouvrage *Entrepreneuriat* (FNEGE Management décarboné, EMS, 2024) propose un cadre théorique et pratique pour initier les étudiants à l’entrepreneuriat décarboné. Structuré en deux parties, il aborde les bases de l’entrepreneuriat, l’impact de l’écosystème, le financement, la création, la reprise et l’intrapreneuriat, avec études de cas, exercices et QCM.
LAMETA Nathalie - FNEGE |
ALEXANDRE Laurice - FNEGE |
L’injonction à innover toujours plus et toujours plus vite est paradoxale : les innovations passées ont souvent contribué à aggraver les crises écologiques, géopolitiques, sociales et financières que nous connaissons aujourd’hui. Pour comprendre ce paradoxe, ce livre raconte comment s’est formée une culture de l’innovation, fondée sur la croyance que l’innovation est la condition de progrès économiques, environnementaux ou sociaux, et qu’elle est associée à des valeurs positives telles que la créativité et la liberté d’entreprendre. Ce livre montre que cette vision enchantée est en réalité dangereuse : elle mésestime les face sombres des innovations qui sont d’autant plus difficiles à repérer qu’elles se manifestent avec retard, au moment où elles sont diffusées à grande échelle. Comment innover autrement pour éviter ces effets indésirables et contribuer à une société plus soutenable ? Le livre explore deux pistes de réflexion complémentaires : la responsabilisation des innovateurs sur les conséquences à long terme de leurs projets ; les potentiels d’innovation plus sobres fondées sur la transformation des modes de vie, de consommation et de production, compatibles avec les limites planétaires et les besoins des générations futures.
AGGERI Franck - FNEGE |
L’autorité, définie comme le pouvoir légitime et accepté, a trois sources distinctes, selon Max Weber. Tout d’abord, l’autorité charismatique émane de leaders exceptionnels inspirants, comme un fondateur charismatique dirigeant une start-up. Ensuite, l’autorité traditionnelle repose sur des normes transmises de génération en génération, illustrée par une entreprise manufacturière avec une culture façonnée par des pratiques anciennes. Enfin, l’autorité rationnelle-légale, fondement des organisations modernes, s’appuie sur des règles formelles, avec un exemple concret d’un employé obéissant à son supérieur hiérarchique en vertu de la position de ce dernier. Ces sources d’autorité peuvent se chevaucher et un manager aura tout intérêt à faire appel à ces différentes sources pour assoir son autorité.
LE Patrick - NEOMA Business School |
Chaque entreprise développe sa stratégie marketing en s’appuyant sur 4 valeurs internationales et minimum : le Produit, le Prix, la Promotion et la Place. Ce cadre de référence se nomme le marketing mix ou les 4P du marketing. Cette notion de 4P a évolué et se trouve aujourd’hui représentée par les 7P car se rajoutent : les Personnes, le Packaging et le Processus. Suivre chacune de ces étapes, permet à toutes les sociétés, qui offrent un produit ou un service, de créer la base de leur stratégie marketing afin de bien toucher leur cœur de cible.
AUBRUN Frédéric - OMNES Education |
JAUFFRET Marie-Nathalie - OMNES Education |

S'abonner aux vidéos FNEGE MEDIAS