Dans les années 1980, la CFDT et l’entreprise Axa ont décidé d’expérimenter le chèque syndical. Il s’agit d’un dispositif original permettant aux sections syndicales dans l’entreprise de faire face aux difficultés financières, d’élargir leurs bases syndicales et de générer de nouvelles ressources. Le chèque syndical est un outil de financement du syndicalisme dans l’entreprise : une fois par an, l’employeur distribue aux salariés un bon de financement que ces derniers peuvent allouer, ou non, à la section syndicale de leur choix. Le chèque syndical articule ainsi financement par l’entreprise et choix individuel des salariés. Axa a adopté ce système au début des années 1990. Cette décision peut s’expliquer par sa stratégie de croissance externe et la volonté de maintenir un climat social apaisé dans une période d’intenses restructurations. Cette recherche retrace l’histoire du chèque syndical et de son expérimentation par Axa.

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Les politiques publiques sont souvent conçues selon une logique « top-down », où l’État décide et le terrain applique. Mais pour l’entrepreneuriat innovant, cela ne suffit plus. Il faut aussi une dynamique « bottom-up », qui vient des entrepreneurs eux-mêmes. L’enjeu est donc d’articuler ces deux logiques. La French Tech, lancée en 2013, en est un exemple. Pensée par l’État, elle est portée localement par les entrepreneurs qui y participent activement. En dix ans, le nombre de start-up a fortement augmenté, malgré des limites. Ce modèle montre que l’efficacité d’une politique dépend autant de sa conception que de l’engagement du terrain. C’est cette coopération entre État et entrepreneurs qui rend une politique réellement vivante, utile et durable.
GOMOT Timothée - IAE Paris-Est |
CHABAUD Didier - IAE Paris-Sorbonne Business School |
- Tendances
- Entrepreneuriat, Management de l'Innovation, Management public