Plusieurs blogs et sites Web axés sur le marketing des réseaux sociaux suggèrent que, pour les marques possédant un compte Instagram, il peut s’avérer profitable de cultiver l’anxiété de ratage, c’est-à-dire la peur de rater quelque chose (« fear of missing out », « FoMO » en anglais), de leurs followers en publiant du contenu éphémère. En s’appuyant sur une enquête en ligne réalisée auprès de 550 followers de comptes Instagram de différentes marques et sur une expérience basée sur des scénarios impliquant 535 participants, le présent article montre que le caractère éphémère du contenu déclenche le FoMO chez les followers, ce qui influe positivement sur l’engagement et la fatigue envers le compte de la marque. L’engagement (resp. la fatigue) envers le compte de la marque, à son tour, est lié(e) positivement (resp. négativement) à l’attitude envers la marque et à l’attachement à celle-ci. Des analyses plus approfondies révèlent que l’effet total du FoMO chez les followers sur l’attachement à la marque est positif et significatif, tandis que l’effet total du FoMO sur l’attitude envers la marque n’est pas significatif. De plus, le caractère éphémère du contenu a un effet total négatif et significatif sur l’attitude envers la marque. Ces résultats indiquent donc notamment qu’il n’est pas avantageux pour les marques de favoriser le FoMO chez leurs followers Instagram en publiant du contenu éphémère.

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Dans un contexte économique sans précédent marqué par une pandémie mondiale, l’entrelacement complexe du discours sur le greenwashing à l’ère des fake news s'est intégré au tissu de la durabilité d’entreprise, remodelant les perceptions des managers et mettant à l’épreuve leur attitude face aux décisions durables. À travers une étude qualitative en deux phases, cette recherche examine l’impact du discours sur le greenwashing sur les perceptions et attitudes des managers vis-à-vis de la durabilité en France après la pandémie. Les résultats révèlent une déconnexion entre le discours externe sur le greenwashing et l’état d’esprit des managers, ces derniers associant souvent les accusations de greenwashing aux « fake news ». De plus, l’étude montre que la pandémie a déplacé l’attention vers les préoccupations financières, reléguant la durabilité au second plan dans la prise de décision stratégique et modifiant ainsi le paysage de la responsabilité d’entreprise. En allant au-delà du cadre habituel centré sur les consommateurs et les clients, cette étude vise à combler un vide critique dans la recherche sur le greenwashing en examinant son impact sur différents acteurs. À travers cette analyse, nous cherchons à contribuer aux recherches sur le discours du greenwashing en offrant une compréhension plus approfondie des complexités et des nuances entourant les perceptions managériales de ce discours et des initiatives de durabilité dans une époque marquée par des défis sans précédent.
KADDOURI Ouiam - EMLV |
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- Développement Durable et RSE, Série Spécial Covid