Les contrats publics sont-ils moins adaptables que les contrats privés ? À l’aide d’un échantillon de plus de 280 contrats concernant la gestion de parkings en France, nous comparons les contrats dans lesquels l’acheteur est une administration publique avec ceux dont l’acheteur est une société privée. Nous constatons que les contrats public-privé sont plus rigides que les contrats privés et que la rigidité des contrats publics augmente lorsque les risques politiques sont plus saillants. Nous soutenons qu’une partie importante de la rigidité accrue des contrats publics constitue une adaptation à l’opportunisme potentiel des tiers aux contrats, notamment des opposants politiques.

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Les politiques publiques sont souvent conçues selon une logique « top-down », où l’État décide et le terrain applique. Mais pour l’entrepreneuriat innovant, cela ne suffit plus. Il faut aussi une dynamique « bottom-up », qui vient des entrepreneurs eux-mêmes. L’enjeu est donc d’articuler ces deux logiques. La French Tech, lancée en 2013, en est un exemple. Pensée par l’État, elle est portée localement par les entrepreneurs qui y participent activement. En dix ans, le nombre de start-up a fortement augmenté, malgré des limites. Ce modèle montre que l’efficacité d’une politique dépend autant de sa conception que de l’engagement du terrain. C’est cette coopération entre État et entrepreneurs qui rend une politique réellement vivante, utile et durable.
GOMOT Timothée - IAE Paris-Est |
CHABAUD Didier - IAE Paris-Sorbonne Business School |
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- Entrepreneuriat, Management de l'Innovation, Management public