L’effet de désirabilité sociale, révélant la propension des individus à présenter une image socialement favorable, est un biais fréquent dans les auto-évaluations, compromettant la validité des mesures. Particulièrement manifeste pour des sujets sensibles, il peut fausser les données. Des échelles ont été élaborées pour mesurer cet effet, mais ne garantissent pas son absence. Pour atténuer ce biais, des stratégies incluant l’assurance de l’anonymat, la création d’un environnement de confiance, et l’évitement de la suggestion de réponses attendues par la formulation des questions, doivent être mises en place. Au-delà des questionnaires, les techniques de projection et les mesures physiologiques sont des alternatives fiables pour contourner cet effet indésirable dans la collecte de données.

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Le marketing social, défini par Kotler et Zaltman (1971), vise à influencer les comportements pour le bien de la société, notamment en matière de santé publique et d’environnement. Une approche critique, appelée marketing social critique, a émergé pour analyser l’impact du marketing sur la société et influencer les politiques publiques. Gordon (2011) en a précisé les contours et domaines d’application. Ce champ s’est développé en France grâce à l’Institut de Marketing Social, partenaire d’organisations internationales. Des études ont montré l’influence du marketing sur l’alimentation des enfants, le tabac et l’alcool. Malgré la loi Evin, l’industrie de l’alcool recourt à des stratégies hors-médias, comme le placement de produits dans les films. Cela soulève la question de l’impact de ces pratiques sur les populations vulnérables, renforçant le besoin de recherches en marketing social critique pour appuyer de nouvelles régulations.
BREHONNET Rémi - Excelia Business School |
- Tendances
- Développement Durable et RSE, Marketing, Vente et Communication