Cette étude vise à mieux comprendre l’évolution de la surveillance des corps dans notre monde numérique. Un panel de 80 entreprises a été sélectionné parmi le millier d’entreprises achetées ou créées par le GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) décrites en fonction de leurs activités professionnelles et de leurs domaines de spécialisation. Un corpus sémantique a ensuite permis de classer chaque type de surveillance selon les cinq types de surveillance corporelle identifiés par Foucault, à savoir le corps discipliné, le corps numérisé, le corps documenté, le corps augmenté et le corps immortel. Les stratégies centrées sur le corps de chacune des cinq grandes entreprises étudiées présentent des différences très nettes qui sont révélatrices de leur positionnement et de leurs discours distinctifs. Cette étude montre que les stratégies d’acquisition du GAFAM sont incontestablement centrées sur le corps et peuvent être prédites.

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Les politiques publiques sont souvent conçues selon une logique « top-down », où l’État décide et le terrain applique. Mais pour l’entrepreneuriat innovant, cela ne suffit plus. Il faut aussi une dynamique « bottom-up », qui vient des entrepreneurs eux-mêmes. L’enjeu est donc d’articuler ces deux logiques. La French Tech, lancée en 2013, en est un exemple. Pensée par l’État, elle est portée localement par les entrepreneurs qui y participent activement. En dix ans, le nombre de start-up a fortement augmenté, malgré des limites. Ce modèle montre que l’efficacité d’une politique dépend autant de sa conception que de l’engagement du terrain. C’est cette coopération entre État et entrepreneurs qui rend une politique réellement vivante, utile et durable.
GOMOT Timothée - IAE Paris-Est |
CHABAUD Didier - IAE Paris-Sorbonne Business School |
- Tendances
- Entrepreneuriat, Management de l'Innovation, Management public