Dans cet article, nous étudions l’influence des renouvellements de contrats sur les prix de l’eau en France. En étudiant les contrats d’eau français sur la période 2008-2018, nous constatons que les renouvellements de contrats ont peu d’influence sur les prix payés par les consommateurs. Cependant, au moment du renouvellement des contrats, la part du prix qui revient aux entreprises diminue. Cette baisse de prix est compensée par une augmentation de la part du prix retenue par les communes. Nous interprétons ce résultat comme une volonté des municipalités de reprendre le contrôle des services d’eau. En outre, nous montrons que plus les parts des communes sont élevées, plus la probabilité de passer à la gestion publique directe est élevée lors du renouvellement des contrats. Cela suggère que les autorités locales qui augmentent leurs responsabilités en matière de fourniture de services d’eau (c’est-à-dire en augmentant leurs parts de prix) peuvent passer plus aisément à la gestion publique directe.

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Les politiques publiques sont souvent conçues selon une logique « top-down », où l’État décide et le terrain applique. Mais pour l’entrepreneuriat innovant, cela ne suffit plus. Il faut aussi une dynamique « bottom-up », qui vient des entrepreneurs eux-mêmes. L’enjeu est donc d’articuler ces deux logiques. La French Tech, lancée en 2013, en est un exemple. Pensée par l’État, elle est portée localement par les entrepreneurs qui y participent activement. En dix ans, le nombre de start-up a fortement augmenté, malgré des limites. Ce modèle montre que l’efficacité d’une politique dépend autant de sa conception que de l’engagement du terrain. C’est cette coopération entre État et entrepreneurs qui rend une politique réellement vivante, utile et durable.
GOMOT Timothée - IAE Paris-Est |
CHABAUD Didier - IAE Paris-Sorbonne Business School |
- Tendances
- Entrepreneuriat, Management de l'Innovation, Management public