Près de 40% des français achètent désormais régulièrement des produits alimentaires localisés (étude Ipsos 2014). Ces produits, avec ou sans mention de leur origine géographique, doivent provenir et être consommé dans un rayon de 80 à 100 km. Néanmoins, les produits alimentaires localisés continuent de souffrir d’un manque de débouchés auprès des consommateurs et ce, malgré le développement de nouvelles formes de distribution (drive fermier), ou de nouveaux marchés (restauration collective), qui viennent s’ajouter aux circuits courts de type Amap ou ventes directes. Au-delà de la médiatisation ces dernières années de certains d’entre eux alimentée par les émissions télévisées, la restauration gastronomique peut jouer un rôle dans la communication et la valorisation des produits alimentaires localisés.

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Cette recherche aborde un domaine négligé dans la littérature en entrepreneuriat : celui des entrepreneurs du quotidien — ces « modestes acteurs du changement ». Se concentrant sur le secteur du vin biologique en France, cette étude cherche à comprendre comment la digitalisation, souvent perçue comme un univers réservé aux start-up de la tech, pouvait impacter la performance de ces petits entrepreneurs. Les données financières de 66 producteurs de vin biologique ayant rejoint une plateforme numérique, ont été analysées et comparées sur une décennie à un groupe de contrôle qui n’avait pas franchi ce pas. Les résultats sont significatifs. Après avoir rejoint la plateforme, les vignerons du groupe cible ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 10,1 % par rapport au groupe de contrôle. Leur rentabilité s’est également améliorée. Fait encore plus marquant, cette croissance s’est faite à ressources constantes. Cette performance signe là l’essence même de leur stratégie : le bricolage numérique.
BONCORI Anne-Laure - OMNES Education |
- Recherche
- Développement Durable et RSE, Entrepreneuriat, Transformation Digitale

