La théorie des coûts de transaction d’Oliver Williamson offre un cadre analytique précieux pour comprendre les mécanismes qui régissent les transactions, les organisations et la gouvernance, notamment face à un choix d’internalisation ou d’externalisation. Cette théorie nous permet de comprendre pourquoi certaines activités sont internalisées au sein d’organisations verticale, comment les différentes formes de gouvernance sont choisies en fonction des coûts de transaction, et pourquoi les fusions et acquisitions sont souvent motivées par des considérations liées aux coûts de transaction.

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Cette recherche aborde un domaine négligé dans la littérature en entrepreneuriat : celui des entrepreneurs du quotidien — ces « modestes acteurs du changement ». Se concentrant sur le secteur du vin biologique en France, cette étude cherche à comprendre comment la digitalisation, souvent perçue comme un univers réservé aux start-up de la tech, pouvait impacter la performance de ces petits entrepreneurs. Les données financières de 66 producteurs de vin biologique ayant rejoint une plateforme numérique, ont été analysées et comparées sur une décennie à un groupe de contrôle qui n’avait pas franchi ce pas. Les résultats sont significatifs. Après avoir rejoint la plateforme, les vignerons du groupe cible ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 10,1 % par rapport au groupe de contrôle. Leur rentabilité s’est également améliorée. Fait encore plus marquant, cette croissance s’est faite à ressources constantes. Cette performance signe là l’essence même de leur stratégie : le bricolage numérique.
BONCORI Anne-Laure - OMNES Education |
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- Développement Durable et RSE, Entrepreneuriat, Transformation Digitale
