La théorie néo-institutionnelle est une théorie qui affirme que les activités des organisations dépendent avant tout du contexte institutionnel et social dans lequel elles se trouvent. Elle s’appuie sur deux concepts clefs : l’isomorphisme, car les organisations tendent à se ressembler, et la légitimité, car les organisations sont constamment en train de la rechercher. C’est une théorie qui continue d’évoluer notamment au travers de l’étude des entrepreneurs institutionnels ou de la mise en avant de la diversité des logiques institutionnelles existantes.

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Cette recherche aborde un domaine négligé dans la littérature en entrepreneuriat : celui des entrepreneurs du quotidien — ces « modestes acteurs du changement ». Se concentrant sur le secteur du vin biologique en France, cette étude cherche à comprendre comment la digitalisation, souvent perçue comme un univers réservé aux start-up de la tech, pouvait impacter la performance de ces petits entrepreneurs. Les données financières de 66 producteurs de vin biologique ayant rejoint une plateforme numérique, ont été analysées et comparées sur une décennie à un groupe de contrôle qui n’avait pas franchi ce pas. Les résultats sont significatifs. Après avoir rejoint la plateforme, les vignerons du groupe cible ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 10,1 % par rapport au groupe de contrôle. Leur rentabilité s’est également améliorée. Fait encore plus marquant, cette croissance s’est faite à ressources constantes. Cette performance signe là l’essence même de leur stratégie : le bricolage numérique.
BONCORI Anne-Laure - OMNES Education |
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- Développement Durable et RSE, Entrepreneuriat, Transformation Digitale