Dans les établissements publics, l’impératif de modernisation se traduit souvent par l’introduction d’indicateurs de performance. Dans une recherche exploratoire, fondée sur une analyse documentaire et une série d’entretiens individuels et collectifs, nous nous sommes intéressés aux perceptions des agents quant aux effets sur le travail d’un modèle de pilotage de la performance chez Pôle Emploi. Conçu comme un vecteur de création de sens accompagnant le travail des agents, le modèle de pilotage les conduit parfois à perdre le sens de la mission, voire, quand ils s’inscrivent dans une application trop instrumentale du modèle, les confrontent à des situations de non-sens.

- 00:02:19
Les politiques publiques sont souvent conçues selon une logique « top-down », où l’État décide et le terrain applique. Mais pour l’entrepreneuriat innovant, cela ne suffit plus. Il faut aussi une dynamique « bottom-up », qui vient des entrepreneurs eux-mêmes. L’enjeu est donc d’articuler ces deux logiques. La French Tech, lancée en 2013, en est un exemple. Pensée par l’État, elle est portée localement par les entrepreneurs qui y participent activement. En dix ans, le nombre de start-up a fortement augmenté, malgré des limites. Ce modèle montre que l’efficacité d’une politique dépend autant de sa conception que de l’engagement du terrain. C’est cette coopération entre État et entrepreneurs qui rend une politique réellement vivante, utile et durable.
GOMOT Timothée - IAE Paris-Est |
CHABAUD Didier - IAE Paris-Sorbonne Business School |
- Tendances
- Entrepreneuriat, Management de l'Innovation, Management public