Le diagnostic stratégique – vers des organisations « responsables » ?

Le diagnostic stratégique constitue un préalable fondamental à la conception de sa stratégie, son « bâton de pèlerin », au travers notamment d’outils comme la matrice SWOT ou le modèle des cinq forces de Porter. Néanmoins, ils poursuivent avant tout un objectif de compétitivité économique et éludent les questions sociales, sociétales et environnementales, alors que les premiers effets de la crise écologique ont commencé à se faire ressentir. Se pose donc la question de la pertinence des outils de diagnostic stratégique ou, au moins, s’il ne conviendrait pas de les enrichir afin d’incorporer des parties prenantes étendues à la société civile et à l’environnement. Nous nous sommes ainsi intéressés à trois voies d’incorporation de ces parties prenantes externes. Nous avons ainsi discuté la pertinence de généraliser la mise en œuvre de stratégies de RSE, d’encourager l’inscription des entreprises comme sociétés à mission, voire l’adoption de statuts relevant de l’Économie Sociale et Solidaire. Chacune ayant ses avantages mais aussi ses limites, nous concluons à l’intérêt de les mobiliser de manière complémentaire.

Le diagnostic stratégique – vers des organisations « responsables » ?

Le diagnostic stratégique constitue un préalable fondamental à la conception de sa stratégie, son « bâton de pèlerin », au travers notamment d’outils comme la matrice SWOT ou le modèle des cinq forces de Porter. Néanmoins, ils poursuivent avant tout un objectif de compétitivité économique et éludent les questions sociales, sociétales et environnementales, alors que les premiers effets de la crise écologique ont commencé à se faire ressentir. Se pose donc la question de la pertinence des outils de diagnostic stratégique ou, au moins, s’il ne conviendrait pas de les enrichir afin d’incorporer des parties prenantes étendues à la société civile et à l’environnement. Nous nous sommes ainsi intéressés à trois voies d’incorporation de ces parties prenantes externes. Nous avons ainsi discuté la pertinence de généraliser la mise en œuvre de stratégies de RSE, d’encourager l’inscription des entreprises comme sociétés à mission, voire l’adoption de statuts relevant de l’Économie Sociale et Solidaire. Chacune ayant ses avantages mais aussi ses limites, nous concluons à l’intérêt de les mobiliser de manière complémentaire.

L’empreinte carbone des entreprises familiales

Notre étude examine si les entreprises familiales émettent moins de carbone que les entreprises non familiales et comment l’hétérogénéité au sein des entreprises familiales affecte leurs émissions de carbone. En utilisant un échantillon de 308 sociétés françaises cotées dans l’indice CAC-All Shares de 2002 à 2020, nous constatons que les entreprises familiales sont plus susceptibles de réduire leur empreinte carbone que les entreprises non familiales. Cependant, le comportement carbone des entreprises familiales n’est pas homogène. L’éponymie familiale influence négativement les émissions de carbone. Étonnamment, l’effet du stade générationnel familial est positif, suggérant que les entreprises familiales des premières générations sont plus vertueuses que celles des générations suivantes. Des tests supplémentaires démontrent que la présence des fondateurs en tant que PDG ou président de conseil d’administration est associée à la réduction des émissions carbone. Nous montrons également que l’innovation verte, la présence de l’entreprise dans un secteur polluant, 1’Accord de Paris et la loi sur la transition énergétique en 2015 ont renforcé les réductions d’émissions des entreprises familiales. Enfin, nous soutenons que l’engagement à réduire les émissions de carbone est un facteur d’augmentation de la valeur des entreprises familiales.

L’empreinte carbone des entreprises familiales

Notre étude examine si les entreprises familiales émettent moins de carbone que les entreprises non familiales et comment l’hétérogénéité au sein des entreprises familiales affecte leurs émissions de carbone. En utilisant un échantillon de 308 sociétés françaises cotées dans l’indice CAC-All Shares de 2002 à 2020, nous constatons que les entreprises familiales sont plus susceptibles de réduire leur empreinte carbone que les entreprises non familiales. Cependant, le comportement carbone des entreprises familiales n’est pas homogène. L’éponymie familiale influence négativement les émissions de carbone. Étonnamment, l’effet du stade générationnel familial est positif, suggérant que les entreprises familiales des premières générations sont plus vertueuses que celles des générations suivantes. Des tests supplémentaires démontrent que la présence des fondateurs en tant que PDG ou président de conseil d’administration est associée à la réduction des émissions carbone. Nous montrons également que l’innovation verte, la présence de l’entreprise dans un secteur polluant, 1’Accord de Paris et la loi sur la transition énergétique en 2015 ont renforcé les réductions d’émissions des entreprises familiales. Enfin, nous soutenons que l’engagement à réduire les émissions de carbone est un facteur d’augmentation de la valeur des entreprises familiales.

La souveraineté économique, un moteur du développement durable et de la RSE

Référence à l’ouvrage « Souveraineté et RSE : enjeux et perspectives »

La souveraineté économique est une nouvelle dimension clé de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), abordée dans L’impact de la souveraineté économique sur la RSE : enjeux et perspectives. Dans un contexte de crises multiples, elle vise à réduire la dépendance économique tout en renforçant l’autonomie stratégique des entreprises. Relocaliser une partie des activités industrielles permettrait de diminuer les émissions de COz, créer des emplois et revitaliser les territoires. Cette approche combine performance économique, justice sociale et protection de l’environnement, offrant un avantage compétitif et une meilleure fidélisation des parties prenantes. Intégrer la souveraineté économique dans la RSE, c’est faire de la durabilité une priorité concrète et répondre aux attentes des citoyens, des salariés et des clients, tout en contribuant à un avenir plus résilient et équitable.

La souveraineté économique, un moteur du développement durable et de la RSE

Référence à l’ouvrage « Souveraineté et RSE : enjeux et perspectives »

La souveraineté économique est une nouvelle dimension clé de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), abordée dans L’impact de la souveraineté économique sur la RSE : enjeux et perspectives. Dans un contexte de crises multiples, elle vise à réduire la dépendance économique tout en renforçant l’autonomie stratégique des entreprises. Relocaliser une partie des activités industrielles permettrait de diminuer les émissions de COz, créer des emplois et revitaliser les territoires. Cette approche combine performance économique, justice sociale et protection de l’environnement, offrant un avantage compétitif et une meilleure fidélisation des parties prenantes. Intégrer la souveraineté économique dans la RSE, c’est faire de la durabilité une priorité concrète et répondre aux attentes des citoyens, des salariés et des clients, tout en contribuant à un avenir plus résilient et équitable.

La logistique durable est-elle seulement une affaire de logistique ?

Bien que le développement de villes durables suscite un intérêt croissant, il subsiste un important déficit de connaissances concernant les choix logistiques concrets nécessaires à leur réalisation. Fondée sur une recherche ethnographique sur la logistique urbaine, cette étude examine comment les prestataires de services logistiques (PSL) relèvent les défis de la durabilité au sein de l’écosystème urbain, tout en répondant aux exigences d’efficacité de leur écosystème commercial. En repositionnant les prestataires de services logistiques comme un sous-écosystème imbriqué dans l’écosystème urbain plus large, l’article démontre comment les prestataires de services logistiques abordent habilement les complexités de l’environnement urbain et répondent aux pressions de leur écosystème commercial. Cette étude améliore considérablement la compréhension des enjeux sous-jacents qui affectent la durabilité de la logistique urbaine. Elle approfondit le concept de la logistique urbaine en tant que sous-écosystème au sein de l’écosystème urbain, en soulignant comment sa durabilité est liée à la structure de l’écosystème urbain. Du point de vue sociétal, cette recherche conceptualise la logistique urbaine comme une activité commerciale et un service social vital qui soutient le bien-être urbain. Les résultats suggèrent qu’il est nécessaire de poursuivre les recherches sur le rôle des acteurs de la logistique urbaine en tant que contributeurs clés de la durabilité urbaine.

La logistique durable est-elle seulement une affaire de logistique ?

Bien que le développement de villes durables suscite un intérêt croissant, il subsiste un important déficit de connaissances concernant les choix logistiques concrets nécessaires à leur réalisation. Fondée sur une recherche ethnographique sur la logistique urbaine, cette étude examine comment les prestataires de services logistiques (PSL) relèvent les défis de la durabilité au sein de l’écosystème urbain, tout en répondant aux exigences d’efficacité de leur écosystème commercial. En repositionnant les prestataires de services logistiques comme un sous-écosystème imbriqué dans l’écosystème urbain plus large, l’article démontre comment les prestataires de services logistiques abordent habilement les complexités de l’environnement urbain et répondent aux pressions de leur écosystème commercial. Cette étude améliore considérablement la compréhension des enjeux sous-jacents qui affectent la durabilité de la logistique urbaine. Elle approfondit le concept de la logistique urbaine en tant que sous-écosystème au sein de l’écosystème urbain, en soulignant comment sa durabilité est liée à la structure de l’écosystème urbain. Du point de vue sociétal, cette recherche conceptualise la logistique urbaine comme une activité commerciale et un service social vital qui soutient le bien-être urbain. Les résultats suggèrent qu’il est nécessaire de poursuivre les recherches sur le rôle des acteurs de la logistique urbaine en tant que contributeurs clés de la durabilité urbaine.

Qu’est-ce que la soutenabilité ?

En français, la soutenabilité renvoie bien souvent à des enjeux essentiellement financiers, la soutenabilité de la dette étant par exemple une préoccupation à la fois politique et managériale. Pourtant, notre langue offre aussi une vision différente de la soutenabilité, au sens de ce qui peut être supporté. La soutenabilité est l’idée que les biens et services devraient être produits de telle manière qu’ils n’utilisent pas de ressources qui ne pourraient être remplacées et qui n’endommagent pas l’environnement. Il s’agit d’un développement qui peut être supporté par les limites sociétales et environnementales. L’organisation internationale de normalisation (ISO) a le même discours, faisant de la soutenabilité un état de l’ensemble des systèmes (environnementaux, sociaux, économiques) qui parviennent alors à satisfaire les besoins du présent sans que les générations futures ne soient empêchées de répondre aux leurs. La soutenabilité d’un pays ou d’une organisation est donc le but du développement durable.

Qu’est-ce que la soutenabilité ?

En français, la soutenabilité renvoie bien souvent à des enjeux essentiellement financiers, la soutenabilité de la dette étant par exemple une préoccupation à la fois politique et managériale. Pourtant, notre langue offre aussi une vision différente de la soutenabilité, au sens de ce qui peut être supporté. La soutenabilité est l’idée que les biens et services devraient être produits de telle manière qu’ils n’utilisent pas de ressources qui ne pourraient être remplacées et qui n’endommagent pas l’environnement. Il s’agit d’un développement qui peut être supporté par les limites sociétales et environnementales. L’organisation internationale de normalisation (ISO) a le même discours, faisant de la soutenabilité un état de l’ensemble des systèmes (environnementaux, sociaux, économiques) qui parviennent alors à satisfaire les besoins du présent sans que les générations futures ne soient empêchées de répondre aux leurs. La soutenabilité d’un pays ou d’une organisation est donc le but du développement durable.