Qu’est-ce que l’innovation responsable ?

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L’innovation responsable vise à résoudre la question de la conciliation entre innovation, progrès sociétal et respect de l’environnement. Ce concept découle des réflexions du philosophe Hans Jonas sur la responsabilité de l’Humanité face au pouvoir technologique. Dans les années 2010, l’Union européenne a soutenu des recherches sur l’innovation responsable pour réduire les risques liés aux nouvelles technologies. Ces travaux ont mis en avant quatre dimensions clés : anticipation, réflexivité, inclusivité et réactivité. Cependant, l’innovation va au-delà de la technologie, affectant divers aspects de la société. A présent, le concept d’innovation responsable est abordé de manière plus large, incluant des axes comme les innovations sociales et écologiques, l’amélioration des méthodes d’innovation, une vision systémique et des stratégies de gouvernance adaptées. L’enjeu principal est de transformer l’approche stratégique et organisationnelle de l’innovation pour la rendre plus responsable envers la société et l’environnement.

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Cette vidéo présente les résultats d'une étude sur l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans l'industrie automobile, axée sur les grands acteurs historiques du secteur. L'étude révèle que l'IA est principalement utilisée pour des améliorations incrémentales, telles que l'automatisation de tâches, plutôt que pour des innovations de rupture. Cette "exploitation" optimise les processus existants sans transformation radicale. L'approche organisationnelle est également surprenante : au lieu d'une stratégie "top-down" dirigée par des data scientists, l'IA est intégrée de manière "bottom-up", par les ingénieurs qui l'appliquent dans leurs expertises en fin de processus de développement. Cela montre que l'IA peut être un levier d'optimisation et de créativité lorsqu'elle est utilisée de façon progressive et distribuée. Cette méthode pourrait aussi s'appliquer à d'autres technologies émergentes dans différents secteurs.
DEVAL Marie-Alix - ISTEC Business School |
PLANTEC Quentin - TBS Education |
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Le concept de performativité explore comment les idées, les théories et les pratiques influencent la construction sociale. Il se réfère à la capacité d'une théorie ou d'une idée à remodeler la société conformément à ses prédictions, en mettant l'accent sur les dispositifs matériels à travers lesquels elles se matérialisent. Initialement développé par le philosophe du langage John Austin, il a été étendu à d'autres domaines comme la sociologie et la gestion. En sociologie économique, par exemple, les travaux de Michel Callon ont montré comment la théorie économique participe à la construction de l'économie réelle à travers l'utilisation d'outils et de méthodes dans des agencements sociotechniques. En gestion, les chercheurs s'intéressent également à la performativité des discours et des outils, cherchant à comprendre comment ils sont mobilisés pour transformer les organisations.
NTSONDE Joel - ISTEC Business School |
03:18
Cet article explore les défis rencontrés par les acteurs socio-économiques dans la mise en pratique de l'économie circulaire, un modèle prometteur qui vise à concilier création de valeur économique et préservation de l'environnement. En se concentrant sur le secteur de la construction au niveau territorial, l'article propose une réflexion sur la transition vers l'économie circulaire, en tenant compte des imaginaires, des pratiques organisationnelles et des dispositifs mobilisés par les acteurs publics et privés. Il présente un modèle d'ingénierie politique articulé autour de quatre axes : la conception de nouveaux imaginaires, le développement d'innovations circulaires, la mise en place de méthodes pour guider l'action collective, et la structuration d'écosystèmes favorisant l'émergence de nouvelles pratiques. Ce modèle vise à stimuler l'innovation et à accompagner la transition des territoires vers l'économie circulaire en mobilisant les acteurs socio-économiques.
NTSONDE Joel - ISTEC Business School |
02:53
La notion de notoriété de marque indique si les consommateurs ont entendu parler de votre marque et s’ils sont capables de la reconnaître. Il existe 2 types de mesure de la notoriété : notoriété spontanée et notoriété assistée que l’on peut organiser en « échelle de la notoriété » La notoriété spontanée se compose de 2 parties : le « Top of mind » qui est la notoriété spontanée de premier rang, la marque ou le produit que le consommateur citera en premier. Le questionnaire de notoriété permet de mesurer le nombre de fois où la marque sera citée spontanément et à quelle place elle se trouve par rapport aux concurrents.
BOUCHER Ronald - ISTEC Business School |

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En français, la soutenabilité renvoie bien souvent à des enjeux essentiellement financiers, la soutenabilité de la dette étant par exemple une préoccupation à la fois politique et managériale. Pourtant, notre langue offre aussi une vision différente de la soutenabilité, au sens de ce qui peut être supporté. La soutenabilité est l’idée que les biens et services devraient être produits de telle manière qu’ils n’utilisent pas de ressources qui ne pourraient être remplacées et qui n’endommagent pas l’environnement. Il s’agit d’un développement qui peut être supporté par les limites sociétales et environnementales. L’organisation internationale de normalisation (ISO) a le même discours, faisant de la soutenabilité un état de l’ensemble des systèmes (environnementaux, sociaux, économiques) qui parviennent alors à satisfaire les besoins du présent sans que les générations futures ne soient empêchées de répondre aux leurs. La soutenabilité d’un pays ou d’une organisation est donc le but du développement durable.
PLAISANCE Guillaume - IAE Bordeaux |
La responsabilité sociétale des organisations se diffuse à l’ensemble des entités, privées comme publiques. Cette situation conduit aujourd’hui les associations loi 1901 à également penser leur responsabilité sociétale. Trop souvent plaquée sur celle des entreprises, elle doit être cadrée dans le contexte spécifique des associations. La responsabilité sociétale des associations est en premier lieu de s’assurer que la mission et les valeurs se diffusent dans toute l’organisation. Il s’agit ensuite de demeurer en conformité avec la loi, pour survivre, tout simplement. La responsabilité des associations porte également sur un certain nombre d’aspects de réédition des comptes et de transparence vis-à-vis de la performance de l’organisation dans sa vie quotidienne. Il s’agit aussi d’avoir un comportement éthique à la tête de l’association comme sur le terrain. Plus globalement, les associations peuvent se montrer exemplaires, d’abord parce qu’elles ont un rôle de politisation fondamental et donc un rôle citoyen, mais aussi parce qu’elles peuvent être motrices de l’innovation sociétale.
PLAISANCE Guillaume - IAE Bordeaux |
L'ISO 37000  considère que la gouvernance repose sur une finalité et va alors s'appuyer sur 4 principes : la création de valeur,  la stratégie, la surveillance et enfin la redevabilité. Ensuite, ces principes fondamentaux sont facilités par toute une série de principes complémentaires : le dialogue avec les parties prenantes, le leadership, les données, la gouvernance du risque, la responsabilité sociétale ainsi que la viabilité et la pérennité de la performance. Les 3 principaux résultats de la gouvernance, si elle est efficace, si elle est de qualité, si elle est collective, sont une performance effective, une série de comportements éthiques et une gestion dite responsable.
PLAISANCE Guillaume - IAE Bordeaux |
Les organisations hybrides doivent durablement répondre à des objectifs multiples ancrés dans des sphères institutionnelles différentes. Des recherches antérieures ont mis en évidence l'intérêt pour les organisations hybrides de recruter des membres de conseil d'administration représentant différentes logiques afin d'éviter les dérives attentionnelles ; cependant, les conseils d'administration diversifiés ont également été sujets à des conflits mettant en péril la poursuite d'objectifs multiples par ces organisations. Nous nous appuyons sur une étude de cas longitudinale et comparative de cinq entreprises d'insertion dotées de conseils d'administration institutionnellement diversifiés pour découvrir un modèle de gouvernance hybride composé d'une structure de conseil stable et de processus de leadership relationnel qui, ensemble, empêchent les conflits cognitifs et émotionnels distrayants et favorisent la prise en compte d'objectifs multiples par les membres du conseil d’administration et de la direction. Ces résultats contribuent à la recherche sur les organisations hybrides, la gouvernance des conseils d'administration et l'attention organisationnelle.
PACHE Anne-Claire - FNEGE |

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