La décolonisation des savoirs est un projet scientifique comportant des perspectives plurielles, qu’elles soient postcoloniales ou décoloniales. Elles partagent, toutefois, un projet commun à trois dimensions : une résistance aux représentation dominantes eurocentrées et universalistes, une prise en compte du fait colonial et de ses héritages multiples, et une reconnaissance de l’humanité de sujets et de communautés qui en avaient été dépouillés. Nous appliquons ces perspectives postcoloniales et décoloniales sur la RSE. La RSE parce qu’elle prétend justement proposer des solutions organisationnelles et entrepreneuriales pour faire face à ces crises sociales et écologiques. Des critiques décoloniales déconstruisent depuis près de trente ans, le mythe d’une RSE positive, bienfaisante et salvatrice. Pour amplifier ce tournant décolonial, nous appelons à adhérer au pluriversalisme, à décentrer nos postures et praxis de recherche en RSE vers d’autres horizons.

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Le marketing social, défini par Kotler et Zaltman (1971), vise à influencer les comportements pour le bien de la société, notamment en matière de santé publique et d’environnement. Une approche critique, appelée marketing social critique, a émergé pour analyser l’impact du marketing sur la société et influencer les politiques publiques. Gordon (2011) en a précisé les contours et domaines d’application. Ce champ s’est développé en France grâce à l’Institut de Marketing Social, partenaire d’organisations internationales. Des études ont montré l’influence du marketing sur l’alimentation des enfants, le tabac et l’alcool. Malgré la loi Evin, l’industrie de l’alcool recourt à des stratégies hors-médias, comme le placement de produits dans les films. Cela soulève la question de l’impact de ces pratiques sur les populations vulnérables, renforçant le besoin de recherches en marketing social critique pour appuyer de nouvelles régulations.
BREHONNET Rémi - Excelia Business School |
- Tendances
- Développement Durable et RSE, Marketing, Vente et Communication