Virginie Hachard est professeur associé en Finance, doyenne déléguée de la Faculté à l’EM Normandie depuis 2016. Titulaire du DESCF, elle a obtenu son doctorat en Sciences de gestion en 2009 à l’Université de Caen Normandie sur le processus de création du néo-entrepreneur. Elle a exercé pendant vingt ans des responsabilités de coordination pédagogique en cycle Undergraduate puis en cycle Master au sein de l’EM Normandie après une expérience professionnelle en cabinet d’audit. Elle travaille enfin sur le développement de modules en e-learning.

03:31
Imposé en 2020, le télétravail s'installe durablement en mode hybride. Recommandé par le ministère du Travail puis obligatoire dès le 3 janvier 2022, il s'exerce alors à nouveau dans un cadre contraignant. L'obligation prend fin le 2 février 2022. Le travail exercé à domicile a bouleversé l'organisation intra-familiale, contribué à un accroissement de la charge de travail et à des situations de stress ou d'isolement. Le télétravail à domicile s'est exercé dans des conditions inégales en fonction du lieu de vie et de la position sociale du ménage, ainsi que du sexe (Étude COCONEL, 2020 ; Boston Consulting Group, 2021). Notre démarche s'inscrit dans ce questionnement et vise à démontrer l'impact éventuel de la formalisation du travail à domicile sur les inégalités de genre et l'influence sur la rémunération. La partie empirique repose sur une étude quantitative menée en 2022 auprès de 211 répondants travaillant à domicile. Nous mobilisons la littérature sur le télétravail, les inégalités, la théorie des conventions et les théories contractualistes. Les résultats, révèlent que la formalisation du travail à domicile n'influence pas la rémunération, les facteurs de contingence (formalisation induite) en revanche produisent des inégalités de genre en matière de rémunération. L'absence d'espace de travail dédié à domicile engendre des inégalités de rémunération.
HACHARD Virginie - EM Normandie |
DIARD Caroline - TBS Education |
- Recherche
- Gestion des Ressources Humaines