Développement Durable et RSE

Épisodes du podcast

L’actionnariat salarié désigne la détention d’actions d’une entreprise par ses salariés. Très répandu en France, il concerne plus de 3 millions de salariés, qui détiennent en moyenne 3,9 % du capital des entreprises du CAC40, mais reste rare dans les PME (1 sur 100). Accessible à tous les salariés, il bénéficie d’avantages fiscaux depuis les années 60 et d’un consensus politique. Toutefois, il englobe des réalités variées selon la taille de l’entreprise, le pourcentage du capital détenu, et la répartition des actions entre salariés. Aux États-Unis, la recherche a majoritairement étudié des PME où les salariés possèdent 30 % du capital, montrant des bénéfices comme une meilleure performance, une implication accrue des salariés, et une attractivité renforcée. L’actionnariat salarié a été pensé dès ses origines comme un moyen d’harmoniser les relations entre capital et travail, son impact réel dépendant de sa mise en œuvre équitable.
AUBERT Nicolas - IAE Aix-Marseille Graduate School of Management |
Le diagnostic stratégique constitue un préalable fondamental à la conception de sa stratégie, son « bâton de pèlerin », au travers notamment d’outils comme la matrice SWOT ou le modèle des cinq forces de Porter. Néanmoins, ils poursuivent avant tout un objectif de compétitivité économique et éludent les questions sociales, sociétales et environnementales, alors que les premiers effets de la crise écologique ont commencé à se faire ressentir. Se pose donc la question de la pertinence des outils de diagnostic stratégique ou, au moins, s’il ne conviendrait pas de les enrichir afin d’incorporer des parties prenantes étendues à la société civile et à l’environnement. Nous nous sommes ainsi intéressés à trois voies d’incorporation de ces parties prenantes externes. Nous avons ainsi discuté la pertinence de généraliser la mise en œuvre de stratégies de RSE, d’encourager l’inscription des entreprises comme sociétés à mission, voire l’adoption de statuts relevant de l’Économie Sociale et Solidaire. Chacune ayant ses avantages mais aussi ses limites, nous concluons à l’intérêt de les mobiliser de manière complémentaire.
MULLER Paul - FNEGE |
En 1966, William Baumol et William Bowen, deux chercheurs américains, s’intéressent au secteur des arts et de la culture, et plus particulièrement au spectacle vivant. Ils constatent alors la très faible possibilité d’obtenir des gains de productivité et une prépondérance des coûts structurels fixes sur les coûts variables. Cette situation crée, à terme, des déficits structurels pour les organisations artistiques et culturelles. Parfois appelée "maladie des coûts", cette situation économique est, de surcroît, aggravée par les exigences sociétales à l’égard des arts et de la culture. Elle sous-estime cependant la capacité d’innovation des organisations artistiques et culturelles ou encore l’exploitation d’activités découlant d’un concert ou d’un spectacle, tels que les produits dérivés. Enfin, ce sont toutes les externalités économiques et non économiques qui ne sont pas prises en compte dans ce modèle.
PLAISANCE Guillaume - IAE Bordeaux |
Corporate venture capital (CVC) plays a pivotal role in driving innovation. Our study offers compelling evidence that integrating sustainability into CVC strategies benefits not only the environment but also enhances long-term financial performance. Through CVC programs, corporate parents innovate by creating and executing new business models, leveraging both incremental and radical innovation. The concept of “innovation compensation” serves as a catalyst for encouraging corporations to adopt ecologically sustainable practices.
SHUWAIKH Fatima - EMLV |
This research explores Corporate Environmental Responsibility (CER) in emerging economies, focusing on Peru and Chile. Climate change is reshaping businesses, but these economies face unique challenges. The study used fuzzy-set qualitative comparative analysis to examine 500+ companies and their motivation to invest in CER.
RUBINOS Cathy - EM Normandie |
Les comportements pro-environnementaux réfèrent aux actions visant à réduire l’impact humain sur l’environnement, qu’ils soient individuels (comme recycler ou adopter une consommation écoresponsable) ou collectifs (militer pour des politiques climatiques). Historiquement liés à la prise de conscience environnementale des années 1970, ces comportements sont aujourd’hui cruciaux face à l’urgence climatique.
TRELOHAN Magali - EM Normandie |
Cette étude explore les leviers à mobiliser pour réussir la transition vers un modèle économique durable dans les entreprises européennes face aux défis mondiaux actuels. En se basant sur 82 entretiens réalisés dans 16 organisations, les auteurs identifient trois compétences clés : la performance financière, l'innovation et la responsabilité sociale. La théorie des capacités dynamiques montre comment ces compétences, bien orchestrées, peuvent devenir des sources d'avantage compétitif durable. Un point central de cette transformation est de placer l’humain au cœur de la démarche, en encourageant une participation collective et un leadership affirmé. Le rôle des dirigeants est crucial pour inciter au changement, adopter une vision à long terme et faire preuve de courage managérial face aux choix stratégiques. L'étude montre que la transition durable, bien que complexe, est réalisable en alignant ces trois compétences autour d’une vision collective et responsable.
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
NEUKAM Marion - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
Cette vidéo explore les perspectives d'innovation à travers l'économie circulaire, un modèle alternatif à l'économie linéaire traditionnelle, visant à minimiser l'utilisation de ressources en favorisant le recyclage, la réutilisation et la réparation des biens. L'économie circulaire invite les entreprises à repenser leurs processus pour réduire leur empreinte écologique et propose des méthodes comme l'éco-conception, où les produits sont conçus pour être durables et réparables, ou encore l'écologie industrielle et territoriale, qui encourage les entreprises d'un même territoire à partager des ressources et des flux de matière. Le cas des Ports de Strasbourg, illustre ce changement de paradigme en intégrant des projets innovants, comme le réseau de chaleur R-PAS. Nous montrons ainsi que l'économie circulaire est un levier d'innovation, tout en mettant en lumière les defis et incertitudes inhérents liés à toute démarche d'innovation.
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
HELFRICH Vincent - ESSCA |
L'entrepreneuriat durable vise à créer de la valeur économique tout en respectant les enjeux sociaux et environnementaux. Contrairement aux modèles traditionnels, il adopte une vision à long terme, limitant son empreinte écologique et intégrant les attentes des parties prenantes. Le projet Chocoffré, développé par l’Atelier CIRCULR, illustre cet engagement. L'entreprise transforme les déchets organiques, comme le marc de café, en boîtes de chocolat biodégradables. Ce modèle repose sur des collaborations variées, enrichissant le projet. L'accompagnement des entrepreneurs durables, à la fois théorique et pratique, est crucial pour pérenniser leur impact. Ils jouent un rôle essentiel dans la redéfinition des modèles économiques et inspirent d'autres organisations à amorcer leur propre transition vers un avenir plus durable. En partenariat : Fédération Recherche environnement et durabilité FERED Université de Strasbourg / Bureau d'économie théorique et appliquée (BETA) / Recherche & Expertise en Entrepreunariat (REE) / ANR
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
BRUNNER Pauline - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
En français, la soutenabilité renvoie bien souvent à des enjeux essentiellement financiers, la soutenabilité de la dette étant par exemple une préoccupation à la fois politique et managériale. Pourtant, notre langue offre aussi une vision différente de la soutenabilité, au sens de ce qui peut être supporté. La soutenabilité est l’idée que les biens et services devraient être produits de telle manière qu’ils n’utilisent pas de ressources qui ne pourraient être remplacées et qui n’endommagent pas l’environnement. Il s’agit d’un développement qui peut être supporté par les limites sociétales et environnementales. L’organisation internationale de normalisation (ISO) a le même discours, faisant de la soutenabilité un état de l’ensemble des systèmes (environnementaux, sociaux, économiques) qui parviennent alors à satisfaire les besoins du présent sans que les générations futures ne soient empêchées de répondre aux leurs. La soutenabilité d’un pays ou d’une organisation est donc le but du développement durable.
PLAISANCE Guillaume - IAE Bordeaux |