Intervention dans le cadre de la conférence FNEGE-Fondation MMA « Moi entrepreneur(e) : Comment agir et penser en même temps ? »
L’étirement pour reprendre le titre de mon intervention, l’assouplissement du corps et de l’esprit, ce n’est pas d’être capable par exemple de penser et agir en même temps. C’est un leurre. C’est physiologiquement impossible. Soit vous pensez, soit vous agissez. L’étirement c’est au contraire la capacité de pouvoir passer agilement de l’un à l’autre en fonction des circonstances et bien veiller à maintenir un équilibre permanent entre l’action et la réflexion afin de ne jamais être débordé, submergé, asphyxié ni par l’un ni par l’autre. Et c’est une discipline, cela demande une vraie volonté, et cela comprend aussi bien une dimension physique, qu’une dimension psychique.

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Les trois écoles de pensées du bien-être au travail les plus souvent citées dans la littérature francophone des sciences de gestion ont chacune proposé une échelle de mesure originale. Après avoir identifié les chevauchements entre-elles, mais aussi leurs spécificités et leurs limites, nous avons cherché à les agréger. Un test sur un échantillon de salariés en poste révèle que cinq dimensions seulement doivent être conservées pour garantir des qualités métriques supérieures aux versions originelles. Il s’agit en l’occurrence : du sentiment de Compétences, des Relations sociales, de l’Environnement, du Sens, et du Temps (CREST). Les scores enregistrés au niveau des liens avec l’authenticité comportementale, principal antécédent connu du bien-être au travail, et l’analyse logique, principale conséquence attendue, confortent sa validité nomologique. Le nouveau construit ainsi élaboré contribue à clarifier la définition du concept de bien-être au travail. Il devrait également permettre d’orienter les décisions managériales une fois l’échelle introduite dans les observatoires sociaux.
BIÉTRY Franck - FNEGE |
CREUSIER Jordan - FNEGE |
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