Management de l'Innovation

Épisodes du podcast

La gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux désigne un mode de gestion des politiques publiques et des projets complexes qui repose sur l’articulation entre différents échelons de décision (local, régional, national, voire international) et la coopération entre une diversité d’acteurs publics, privés et citoyens. Contrairement aux modèles de gouvernance centralisés ou cloisonnés, cette approche reconnaît que les défis contemporains – comme la transition écologique ou la gestion des crises sociales – nécessitent une coordination entre plusieurs niveaux d’autorité et une implication active des parties prenantes. Inspirée de Duit et Galaz (2008), elle permet d’articuler des ressources et compétences variées pour répondre à des enjeux complexes. Selon Emerson, Nabatchi et Balogh (2011), elle s’appuie sur des processus et structures collaboratives impliquant divers acteurs au-delà des frontières institutionnelles et sectorielles. Cette gouvernance combine une coopération horizontale, entre organisations d’un même niveau, et verticale, entre différents échelons. Son objectif est de dépasser les logiques cloisonnées, favoriser l’innovation et mieux répondre aux besoins des citoyens.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
L’innovation publique collaborative désigne une approche de l’innovation dans le secteur public qui repose sur la coopération entre une diversité d’acteurs : administrations, citoyens, entreprises, associations et collectivités. L’innovation publique collaborative repose sur deux approches complémentaires : une dynamique top-down, où l’innovation est structurée et encadrée par des institutions et une dynamique bottom-up, où l’innovation émerge du terrain grâce aux agents publics et citoyens. Elle s’appuie sur quatre fondamentaux : des objectifs communs, une vision partagée, la création de connaissances sociales et une gouvernance multi-acteurs et multi-niveaux. L’innovation publique collaborative crée de la valeur publique, reposant sur le leadership de certains acteurs, le dépassement des frontières organisationnelles et l’adaptation des services publics aux besoins réels des usagers.
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
Face à la complexité des enjeux sociétaux, les politiques publiques innovantes peinent à se déployer localement. Pour répondre à ce paradoxe, notre travail cherche à déterminer les pratiques institutionnelles “piliers” pour disséminer une politique publique sociale innovante. Cet article se situe dans la lignée de l’innovation publique et du post New Public Management. Il s’inspire des recherches sur les collaborations écosystémiques dans le secteur public complétées par le cadre théorique du travail institutionnel qui met en évidence les pratiques de collaboration pour l’innovation mises en œuvre par les différentes parties prenantes. Nous avons mené pendant 2 ans une étude de cas longitudinale d’un projet multi-acteurs et multiniveaux qui déploie dans un territoire rural la politique nationale de lutte contre les violences intra familiales. Notre recherche met en évidence une mobilisation différenciée des leviers et des pratiques institutionnelles en fonction du type d’acteurs et de leur position dans l’échelle territoriale. Elle pointe en creux l’impensé concernant certains acteurs aux frontières.
RIVAL Madina - LIRSA-CNAM |
MICHELIN Émilie - LIRSA-CNAM |
BERTHINIER-PONCET Anne - LIRSA-CNAM |
L’ouvrage "Contrôle de Gestion et Créativité" explore l'équilibre essentiel entre contrôle de gestion et créativité, nécessaire pour l’innovation. Dans un contexte où 90 % des managers affirment l'importance de l'innovation mais où 75 % se disent insatisfaits des processus actuels, l'ouvrage questionne comment le contrôle peut soit structurer soit limiter la créativité des collaborateurs. L'étude examine divers types d’organisations, des entreprises classiques aux structures de l’économie sociale et solidaire, en montrant comment elles adaptent leurs pratiques de gestion pour favoriser un environnement propice à l'innovation. Les conclusions principales soulignent le rôle des organisations, l’acceptation d’un déséquilibre entre contrôle et créativité, ainsi que le rôle de médiateur des dirigeants, crucial pour transformer le contrôle en soutien à la créativité.
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
Comme les individus, les organisations développent aussi des capacités créatives en soutenant la créativité de leurs collaborateurs. Une étude a modélisé ce type de capacité organisationnelle, englobant les activités et comportements collectifs qui favorisent la génération, l'évaluation et le développement des idées. Les chercheurs ont identifié cinq dimensions clés : l'ouverture, l'équipement, l'agilité, la socialisation et la gestion des idées, avec un poids particulier sur l'équipement et la gestion des idées. Une enquête internationale a validé une échelle de mesure en 16 questions pour prédire la capacité d'une organisation à développer des produits et services créatifs. Cette échelle aide les managers à identifier leurs forces et faiblesses en matière de capacités créatives, soulignant l'importance des routines et dispositifs pour stimuler la créativité dans les organisations.
PARMENTIER Guy - IAE Grenoble |
L’intrapreneuriat, apparu dans les années 1980, permet aux grandes entreprises d’innover et de rester compétitives. Il offre aux entreprises plus de flexibilité et favorise des stratégies novatrices, tandis que les intrapreneurs bénéficient d’une autonomie accrue. Cependant, il implique des changements organisationnels et une évolution de la culture d’entreprise. L’intrapreneuriat est aussi un levier pour la décarbonation, nécessitant de nouveaux business models et investissements à court terme pour des bénéfices à long terme. Des entreprises comme Renault et L’Oréal adoptent cette approche via des partenariats et des structures dédiées. Vinci, avec sa plateforme Leonard, soutient des projets internes et des start-ups externes pour accélérer la transition écologique et l’innovation.
LEGER-JARNIOU Catherine - FNEGE |
ALEXANDRE Laurice - FNEGE |
La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions d’ici 2030, imposant aux entreprises de revoir leurs pratiques. Tous les entrepreneurs doivent intégrer ces enjeux pour se conformer aux normes, innover, financer leurs projets, améliorer leur image et optimiser leurs coûts. L’ouvrage *Entrepreneuriat* (FNEGE Management décarboné, EMS, 2024) propose un cadre théorique et pratique pour initier les étudiants à l’entrepreneuriat décarboné. Structuré en deux parties, il aborde les bases de l’entrepreneuriat, l’impact de l’écosystème, le financement, la création, la reprise et l’intrapreneuriat, avec études de cas, exercices et QCM.
LAMETA Nathalie - FNEGE |
ALEXANDRE Laurice - FNEGE |
Image quality and type of review framing significantly influence purchase intentions on social commerce platforms. High-quality images and personal experience-based reviews enhance mental imagery vividness, leading to increased cognitive and affective social presence.
VAZQUEZ Erik Ernesto - EMLV |
L'open data né dans les années 2000 au Royaume-Uni et aux Etats-Unis; est un mouvement de libre partage des données publiques encadré en France par la loi pour une République numérique de 2016. L'open data détient un important potentiel économique et démocratique, permettant l'innovation, la transparence et le développement de nouveaux services, notamment en synergie avec l'IA, l'IoT et la blockchain. Malgré les défis comme l'interopérabilité des données, les coûts de mise en œuvre et les risques liés à la vie privée, l'open data permet de répondre à des enjeux majeurs comme le changement climatique, la santé publique et l'éducation.
JUTEAU Solène - EM Normandie |
Cette étude explore les leviers à mobiliser pour réussir la transition vers un modèle économique durable dans les entreprises européennes face aux défis mondiaux actuels. En se basant sur 82 entretiens réalisés dans 16 organisations, les auteurs identifient trois compétences clés : la performance financière, l'innovation et la responsabilité sociale. La théorie des capacités dynamiques montre comment ces compétences, bien orchestrées, peuvent devenir des sources d'avantage compétitif durable. Un point central de cette transformation est de placer l’humain au cœur de la démarche, en encourageant une participation collective et un leadership affirmé. Le rôle des dirigeants est crucial pour inciter au changement, adopter une vision à long terme et faire preuve de courage managérial face aux choix stratégiques. L'étude montre que la transition durable, bien que complexe, est réalisable en alignant ces trois compétences autour d’une vision collective et responsable.
BOLLINGER Sophie - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |
NEUKAM Marion - Faculté des Sciences Economiques et de Gestion |